5.1 Gouvernance et accompagnement ou mentorat On entend par gouvernance d’entreprise les méthodes officielles faisant partie du mandat du conseil d’administration. L’accompagnement ou mentorat se définit plutôt par les mécanismes sans caractère officiel dans le cadre desquels les gens communiquent avec l’équipe de direction, particulièrement le PDG. Une entreprise doit avoir un conseil d’administration, et peut aussi avoir un comité consultatif formé d’experts de l’industrie et d’investisseurs providentiels qui offrent des conseils non fiduciaires supplémentaires, généralement sur le thème des ventes, du marché et du développement de produits. L’Angel Resource Institute (ARI) résume ainsi les trois principales tâches du conseil : 1. Ne jamais, jamais manquer d’argent! 2. Accompagner, licencier et remplacer le PDG. 3. Vendre l’entreprise. L’organisation recommande aussi aux conseils de conserver une optique stratégique par rapport à ces trois tâches. Lors de chaque assemblée, le conseil devrait officiellement évaluer les paramètres associés à ces enjeux. De plus, on soumet les conseils à certaines obligations liées à la réglementation, à l’obligation de diligence et à l’obligation de loyauté. Ces devoirs et exigences réglementaires deviennent de plus en plus importants à mesure que l’entreprise croît, lance de nouveaux cycles de financement et fournit plus de renseignements publics (Huston et coll.). Avec le nez, pas les doigts! Le conseil d’administration ne fait pas partie de la direction. Ses membres doivent aller flairer ce qui se passe, mais ils ne doivent pas s’y mettre les mains. S’il n’y a pas de conseil, pourquoi en est-il ainsi? Est-il vraiment possible d’accompagner le PDG ou le fondateur? Et qu’en est-il de la qualité du conseil d’administration? Ses membres ont-ils le cran nécessaire pour mettre en œuvre les trois tâches principales décrites par l’ARI? Selon moi, les rapports trimestriels sont insuffisants pour les entreprises en démarrage, qui devraient privilégier les rapports mensuels. Les membres du conseil ont pour mission de s’occuper de toutes les parties intéressées. Ils doivent d’abord accompagner ou mentorer le PDG, mais aussi remplacer ce dernier s’il est incapable, pour quelque raison que ce soit, de faire prospérer l’entreprise (autrement dit, si on lui reproche un manque de gérance). Le conseil a aussi la responsabilité fiduciaire de s’assurer que le PDG et l’équipe de direction veillent aux intérêts des investisseurs, et pas qu’aux leurs. Je suis d’avis que beaucoup trop d’entreprises en démarrage ont un conseil d’administration, et trop peu sont efficaces. Il est facile de démontrer que les entreprises pourvues d’un bon conseil d’administration connaissent plus de succès, et c’est d’ailleurs l’un des principaux critères que j’observe quand je songe à investir. — Kirk Hamilton , investisseur providentiel et principal, Élan Tactical Management Inc. Le module 304 de la NACO Academy, Best Practices for Angel-Backed Companies (pratiques optimales pour les entreprises financées par l’investissement providentiel), comprend également six facteurs essentiels de la gouvernance fondée sur les principes : • Leadership et gérance • Autonomisation et responsabilisation • Communication et transparence • Service et équité • Réalisations et évaluations • Croissance et apprentissage continus
Comment obtenir de bons rendements
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