Le capital humain peut aussi être évalué sous l’angle du savoir-faire, des compétences et de l’attitude. Savoir-faire : une équipe bien équilibrée comprend des personnes possédant une grande connaissance de leur industrie et de leur domaine, un sens aigu des affaires, une compréhension des clients, des compétences de vente et un savoir-faire technique ou opérationnel. On évalue habituellement ces qualités en fonction du nombre d’années d’expérience, des postes occupés précédemment, des diplômes et de la formation professionnelle. J’aime demander aux entrepreneurs quels livres ils lisent dans leurs temps libres. Mike Volker de VANTEC, à Vancouver, l’explique ainsi : « L’investissement providentiel, pour moi, c’est comme une opération à cœur ouvert : je veux être entouré de gens d’expérience! Qui veut d’un chirurgien qui en est à sa première opération? Il faut au moins être conscient de ce qu’on ne sait pas. J’ai vu de nombreuses entreprises rater leur coup à cause de Monsieur et Madame Je sais tout. » Frank Erschen ne partage pas son avis : « La plupart des entreprises en démarrage ne sont pas formées d’équipes bien équilibrées. Souvent, même, les équipes ne possèdent pas d’expérience tangible. Par ailleurs, une trop grande expérience peut constituer un désavantage. Je préfère investir dans l’audace plutôt que dans l’expérience. Il est facile de remédier au manque de cette dernière, généralement par l’entremise de l’investissement, mais il n’y a pas de solution au manque d’audace. Il faut l’avoir dès le début et la transporter jusqu’au sommet. » Compétences : les compétences sont plus difficiles à évaluer, mais elles peuvent englober l’esprit d’équipe, l’intelligence émotionnelle, les talents de communication, la pensée critique, la résolution de problèmes, l’agilité, la persuasion, les talents de négociation et l’autogestion. Tous les investisseurs providentiels ont leur propre avis quant aux compétences les plus importantes. À ajouter à votre liste de lectures Lisez Les cinq dysfonctions d’une équipe (Lencioni) pour en apprendre davantage sur les moyens d’assurer des résultats d’équipe optimaux. Consultez aussi Les cinq tentations du manager (Lencioni) pour apprendre comment éviter le « syndrome du fondateur » qui survient lorsque les fondateurs refusent de lâcher du lest ou d’admettre qu’ils représentent un obstacle à la réussite de leur entreprise. Attitude : l’attitude comprend la passion (voire l’obsession), la force de caractère, la ténacité, l’audace, l’intégrité, l’esprit et, par-dessus tout, l’honnêteté. Consultez l’outil d’évaluation de diligence raisonnable dans Age of the Angel (2010). Un de mes conseils préférés nous vient de Mike Volker, qui raconte ceci : « J’invite l’entrepreneur à manger chez moi, et si ma femme me dit que c’est un crétin, nous n’investissons pas! » Pour ma part, j’invite aussi le ou la partenaire de l’entrepreneur à manger chez moi, et j’en apprends souvent beaucoup plus ainsi sur le caractère de la personne intéressée. Karen Grant, d’Angel One Investor Network, le résume bien : « Tout est question de liens! Des rapports réussis sont le meilleur indicateur du succès de l’entente dans son ensemble. »
Comment obtenir de bons rendements
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