Dividende – La somme que la compagnie verse à ses actionnaires s’appelle un dividende. Il se peut que tous les actionnaires reçoivent le même montant de dividende ou encore différentes catégories d’actions, par exemple des actions privilégiées détenues par des investisseurs providentiels, ou différents paiements. Dans certains cas, un événement peut déclencher un dividende, dont le troisième anniversaire de financement, l’atteinte d’un flux de trésorerie positif ou l’obtention d’un prêt de la banque. Il peut s’agir d’une méthode très lente pour les investisseurs qui veulent se faire rembourser leur mise de fonds, mais demeure tout de même préférable à l’absence d’une remise de fonds et la somme peut s’accumuler au fil du temps. Redevance – Une redevance est un pourcentage de revenu versé à un investisseur, un créancier ou un concédant. Certains investisseurs auront une clause en vertu de laquelle ils seront payés 1 à 5 % des revenus jusqu’au remboursement de leur mise, ou encore un certain multiple de leur placement. Ce type de clause est habituellement perçue comme un facteur qui nuit à la croissance de la compagnie et réduit la probabilité d’une bonne sortie. La plupart des investisseurs providentiels n’utilisent pas ce mécanisme de récupération. (Comme mentionné dans le profil de la section 4, l’organisation Northern Ontario Angels démontre la diversité au Canada en effectuant régulièrement ces transactions.) Rachat d’actions – Parfois, l’équipe fondatrice peut avoir le droit de racheter les actions des investisseurs. Dans d’autres cas, les actionnaires privilégiés peuvent forcer le rachat de leurs actions. Les parties peuvent aussi se séparer, aux termes d’une entente mutuelle, lequel cas certains participants vendent leurs actions à d’autres. Les sociétés ouvertes ont souvent recours à ce mécanisme pour rehausser le prix de leurs actions. Mary Long-Irwin, de Northern Ontario Angels, utilisent certaines de ces méthodes pour s’assurer que les investisseurs récupèrent leur argent : « Nous ne sommes pas à la recherche du prochain Google, mais cherchons plutôt de bonnes compagnies qui ont besoin d’investissements ou de soutien providentiels. Nous sommes à la recherche de compagnies qui génèrent des emplois, font croître l’économie du nord de l’Ontario et fournissent un rendement du capital investi. Nous appuyons la sortie précoce en encourageant les compagnies à rembourser les investisseurs le plus rapidement possible. De cette façon, l’investisseur sera disposé à investir dans la prochaine compagnie. » 6.4 Échec rapide, échec cher et zombies Il y a bien sûr des sorties négatives. Si la compagnie est vouée à l’échec, il est préférable d’échouer rapidement, plutôt que de continuer à investir, seulement pour échouer plus tard. C’est la raison pour laquelle il est important de comprendre quelles sont les grandes hypothèses et mises de fonds (section 3.3.2) et d’établir les paramètres clés en guise de suivi (section 5.2). Ces connaissances dynamiques vous permettront de prendre de meilleures décisions quand vient le temps de fermer la compagnie ou de continuer à y investir votre temps et votre argent. Les investisseurs et entrepreneurs professionnels savent quand abandonner et passer à autre chose. Au lieu de rester accrochés trop longtemps, de ne pas être en mesure de rémunérer les employés et de laisser une liste de créanciers mécontents, ils ferment la compagnie de façon opportune, avec honneur et honnêteté. Ces décisions de vie ou de mort sont difficiles à prendre. Dans de nombreux cas, vous n’êtes tout simplement pas assez proches de la compagnie et vous laissez plutôt cette dernière entre les mains des entrepreneurs. C’est leur progéniture, après tout. S’ils peuvent y arriver sans vous et ne remboursent jamais l’investissement, ils deviennent des zombies.
98 Un guide pratique aux investissements providentiels
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