Un guide pratique aux investissements providentiels

Le cycle de financement actuel doit durer assez longtemps pour que l’investisseur détermine si l’entreprise devrait vite s’écraser, chercher une occasion de sortie prématurée, maintenir des flux de trésorerie positifs ou mobiliser plus d’argent dans des conditions favorables ou défavorables. Il faut à tout prix éviter de continuer à verser de l’argent dans une entreprise qui n’aboutit à rien et qui finit par échouer après plusieurs cycles de financement. Vaut mieux apprendre vite et échouer rapidement (consultez la figure à la page 93).

Distribution des valeurs de sortie

25

20

15

10

5

0 < 1 M$ 1 à 2 M$ 2 à 5 M$ 5 à 10 M$ 10 à 20 M$ 20 à 50 M$ 50 à 100 M$ 100 à 200 M$ > 200 M$

Source : Wiltbank , Returns to Angels in Groups , 2015

On s’attend généralement à ce que la valeur de la société émettrice se multiplie par trois avant de chercher une occasion de sortie ou de lancer le cycle suivant. Par exemple, si votre groupe investit 500 000 $ pour obtenir 25 % de l’entreprise (valeur postinvestissement de 2 M$), l’entreprise devrait atteindre une nouvelle valeur préinvestissement d’environ 6 M$. Elle est ensuite en bonne position pour trouver une occasion de sortie prématurée (plus de 45 % des sorties réussies se font à moins de 10 M$) ou pour tenir une ronde de financement providentiel de suivi, qui en moyenne, au Canada, totaliserait 1,2 M$ (valeur préinvestissement de 5,6 M$). Quand les ententes atteignent cette envergure, les investisseurs providentiels s’allieront parfois ou commenceront à faire concurrence à des fonds de capital-risque en démarrage ou même à de plus grands fonds de série A de capital-risqueurs. Quand vous jouez un rôle actif pour aider la société émettrice à atteindre ces objectifs de valeur et à trouver la bonne occasion de sortie ou des investisseurs pour le cycle suivant, vous aidez à freiner l’effet dilutif et à encourager des rendements supérieurs à la moyenne. N’oublions pas que les entreprises passent rarement de l’étape de démarrage à la série A sans avoir besoin d’une ronde de relais. Souvent, cette dernière nécessite un nouvel investissement providentiel ou l’investissement des partenaires de consortium d’une transaction (consultez la section 1.3).

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